Au cours des dernières années, la technologie financière a modifié la façon dont les gens gèrent leur argent. Des options et des applications « libre-service » sophistiquées et simples surgissent de partout, permettant aux gens de mieux contrôler leurs finances plutôt que de procéder de la manière plus traditionnelle, c’est-à-dire faire appel à un conseiller financier et espérer le meilleur. Même si
Ces nouvelles solutions de rechange en matière de gestion financière sont plus simples et offrent de meilleurs renseignements, un accès plus rapide et une visibilité accrue sur la situation de notre argent et un meilleur contrôle sur l’emploi de celui-ci. Ce qui semble parfait, non? Et ce l’est. Toutefois, bien que ces nouvelles plateformes soient disponibles pour le grand public, peu d’entre nous avons les aptitudes financières nécessaires pour vraiment profiter de ces outils libre-service d’une façon à en tirer un maximum d’avantages à faible risque. Place à la « littératie financière », le plus récent mot à la mode en matière de finance et sujet populaire parmi les millénariaux adeptes du « tout faire soi-même ».
Qu’est-ce que la littératie financière au juste? Malgré sa popularité dans les médias sociaux, bien des gens ont de la difficulté à comprendre la façon de gérer efficacement leur argent au-delà d’un budget mensuel. Et ce n’est pas étonnant. L’intérêt envers la littératie financière a mis en lumière notre désintérêt inconscient par rapport à notre argent et la façon dont nous le gérons. Jusqu’à récemment, peu a été fait pour scolariser l’apprentissage (à tout âge) de la littératie financière et la façon de l’améliorer. En termes simples, nous avons un bureau Ikea à assembler sans clé Allen. Nous avons les pièces, mais non pas les bons outils.
Alors, que devez-vous savoir en fait?
Vous souhaitez vous impliquer encore plus dans la gestion de votre argent? Il n’y a jamais eu de meilleur moment. Bien que vous n’ayez pas besoin de tout connaître au sujet de vos finances, vous devez quand même en comprendre les rudiments pour savoir si les prendre en charge vous convient. Règle générale, vous devriez maîtriser ces cinq éléments :
1. Revenu
Vous devez comprendre vos possibilités de revenu actuelles et futures. Votre revenu est-il fixe ou variable? Continu ou intermittent? Avez-vous des sources potentielles de revenus supplémentaires? Croyez-vous de manière réaliste pouvoir accroître votre revenu futur après avoir investi pour obtenir plus d’expérience ou de connaissances?
Conseil : Un scénario de planification à long terme peut vous être utile. Rédigez un scénario d’une année à l’autre du meilleur et du pire en fonction de votre situation actuelle et de vos projets d’avenir. Si vous arrivez à définir une fourchette de revenu annuel réaliste, vous serez moins stressé(e) à vous demander si votre revenu est suffisant.
2. Épargne et investissement
Ici, les choses se compliquent un peu. Lorsqu’il est question d’épargne et d’investissement, les possibilités peuvent sembler infinies. Les taux d’intérêt sont à un niveau historiquement bas et ils sont favorables si vous empruntez (voir ci-dessous à ce sujet), mais ils peuvent nuire à la croissance de votre épargne si votre argent se trouve dans un « compte d’épargne » traditionnel.
Conseil : Pour établir une bonne stratégie d’investissement, vous devez connaître votre tolérance au risque et définir votre situation future idéale. Où souhaiteriez-vous trouver dans dix et vingt ans? Dans quelle mesure le fait de commencer à épargner tôt, même s’il s’agit d’une petite somme, générera une croissance de l’épargne à long terme ? Combien pouvez-vous vous permettre d’investir, avec votre revenu actuel, sans vous exposer à des risques? Vous pouvez faire le raisonnement inverse pour voir quelles options d’investissement vous amèneront là où vous le voulez sans tout risquer.
3. Dépenses
Imaginez si vous deviez traiter vos dépenses personnelles avec la même rigueur que vous gérez vos finances au travail. Vous redoubleriez probablement d’ardeur pour planifier votre budget, dépenser votre argent et régir vos comptes. Il peut sembler que cela enlève le plaisir de la gestion de vos finances (si plaisir il y a…), mais mieux vaut jouer de prudence. Soit vous vous organisez pour mieux faire le suivi de vos dépenses, soit vous regardez d’un air triste votre relevé de carte de crédit à la fin du mois, en regrettant l’achat du rouleau pour abdos que vous n’utiliserez même pas (et qui est encore dans son emballage dans votre sous-sol).
Conseil : Traitez vos livres de comptes comme le ferait un comptable et identifiez votre point idéal, où vos frais fixes sont contrôlés et vous permettent de disposer d’un peu de revenu disponible. Il existe de nombreux outils qui vous aident à respecter votre budget en suivant vos dépenses et vous obligent à envisager le siphonnement potentiel de vos économies par votre abonnement au club de la bébelle du mois ou l’achat de votre troisième application de diffusion en continu de musique dont vous ne vous servez pas.
4. Emprunt
La compréhension de vos dépenses ne se limite pas à l’examen de vos relevés de carte de crédit; elle tient également compte de ce que vous avez emprunté (ou prévoyez emprunter) et les répercussions financières (à court et à long terme) de ces emprunts. Il faut bien comprendre ce qu’implique tout genre d’emprunt, qu’il s’agisse d’un prêt hypothécaire, d’une marge de crédit personnelle, ou de ce que vous achetez à crédit : lorsque vous empruntez, vous aurez à remettre plus d’argent que l’on vous en a prêté. Le montant de ce remboursement dépend de nombreux facteurs. Vous devez bien connaître ceux qui s’appliquent à votre situation et les effets cumulatifs de ceux-ci. Heureusement, les taux d’intérêt sont à un niveau historiquement bas. C’est donc le bon moment pour emprunter. Votre prêteur effectuera sans doute un « test de résistance » afin de déterminer dans quelle mesure votre revenu peut supporter de légères hausses des taux d’intérêt. Vous pouvez en faire autant afin de ne pas surestimer vos moyens en ne tenant compte que de la conjoncture actuelle.
Conseil : Examinez vos dettes et trouvez des façons de profiter des faibles taux d’intérêt pour rembourser plus rapidement le capital. Un prêt consolidé ou une marge de crédit valent mieux que les taux d’intérêt des cartes de crédit, surtout si vous ne versez que le paiement minimum. Bien qu’une période d’amortissement plus courte pour un prêt hypothécaire entraîne des versements plus élevés à court terme, vous vous paierez moins d’intérêts dans l’ensemble et serez libéré de votre hypothèque plus rapidement.
5. Protection
La protection de votre argent diffère un peu de l’épargne, bien que les deux soient apparentées. L’argent que vous désirez protéger comprend notamment les fonds d’urgence, les régimes de retraite ou les sommes réservées pour de futurs achats. Il s’agit d’argent que vous avez, mais que vous ne pouvez utiliser, du moins à court terme. Étant donné que vous comptez sur elles, ces sommes doivent être surveillées d’un peu plus près que certaines autres stratégies d’investissement à risque élevé. Ce que vous souhaitez protéger dépend entièrement de vos projets d’avenir. Vous pouvez employer une stratégie semblable pour votre épargne et vos placements. Déterminez ce que vous devez protéger selon la situation dans laquelle vous désirez être dans cinq, dix ou vingt ans. Puis comptabilisez les déboursés importants que vous prévoyez faire à court terme, comme une mise de fonds ou l’achat d’une nouvelle voiture ou d’un réfrigérateur qui rédige la liste d’épicerie pour vous. Cet argent doit être gardé dans un compte bancaire ou placé dans un instrument stable et à faible risque, comme un RÉER ou un compte d’épargne.
Le compte d’épargne libre d’impôt (CELI) est un incontournable pour l’argent que vous pouvez investir. De cette façon, l’intérêt que vous accumulez sera à vous, plutôt que de figurer comme un revenu supplémentaire surprise au moment de faire vos déclarations d’impôt. Les cotisations au CELI sont assujetties à une limite annuelle, bien que les montants que vous pouvez y verser aient fait l’objet d’un cumul au fil des ans depuis la création du CELI. Alors, si vous n’en avez pas encore profité, vous avez beaucoup de cotisations inutilisées dont vous pouvez vous prévaloir.
Conseil : Fait inconnu de bien des gens, vous pouvez choisir parmi une gamme de placements pour votre CELI, qu’il s’agisse de produits plus dynamiques comme les actions ou les fonds communs de placement, ou de produits plus prudents à court terme comme les obligations et les certificats de placement garanti. Vous n’êtes donc pas limité(e) aux comptes d’épargne à intérêt.
Gardez toutefois en tête que même si vous devenez un(e) expert(e) de l’argent que vous gagnez, dépensez, épargnez et protégez, votre bien-être financier ne se limite pas à des chiffres sur un écran. Dès que vous avez un aperçu de votre situation financière, vous serez en mesure de comprendre des concepts plus globaux comme votre sécurité financière et les changements que vous devez apporter pour atteindre vos objectifs.
Pour résumer, le « bien-être » financier survient lorsque les gens peuvent comprendre et gérer leur vie économique avec confiance et efficacité. Cela peut sembler vague, mais revient à la prise de bonnes décisions financières, à la planification pour l’avenir et à la prise de mesures visant à vous assurer que vous serez couvert en cas d’urgence. La « littératie financière » signifie que vous comprenez votre situation actuelle, les facteurs qui influencent combien vous pouvez dépenser et épargner et les mesures que vous devez prendre pour maintenir ou améliorer la façon dont votre argent travaille pour vous.
Amanda Ashford est une conseillère en marque et en communications qui crée des marques avec détermination et qui exploite le monde des affaires de façon constructive. En tant que voyageuse internationale, Amanda est constamment inspirée par les sons, les images et les histoires du monde, ainsi que la passion pour un objectif qui nous lie en tant qu’individus.