Quelques astuces pour bâtir un plan de leçon efficace
Enseignante qui travaille sur un plan de leçon

Les enseignants n’ont pas le choix d’être extrêmement polyvalents. Non seulement lorsque nous considérons toutes les tâches connexes à l’enseignement, mais aussi au moment-même d’enseigner. Il peut être difficile de planifier des leçons qui répondent à la fois aux besoins de tous nos élèves de niveaux différents, qui sont motivantes et qui correspondent au programme de formation prescrit par le gouvernement. Voici quelques astuces pour bien planifier nos leçons et s’assurer qu’elles soient les plus efficaces possible.

Intégrez les intérêts de vos élèves dans les activités pédagogiques

Dans la mesure du possible, afin de conserver la motivation des élèves, il est intéressant d’intégrer des éléments ralliant leurs intérêts. Rien n’est moins motivant qu’une page d’exercices à remplir en silence… Des élèves qui ne sont pas motivés ne sont pas engagés et auront plus tendance à avoir un comportement dérangeant en classe pour combattre leur ennui. Cela peut se faire en construisant un projet simple, mais basé sur leurs intérêts ou en incluant des activités ludiques. Par exemple, si nos élèves aiment particulièrement le jeu vidéo Minecraft, une activité de « pixel art » pourrait être intéressante en arts plastiques. Ou encore, si nos élèves sont de grands sportifs, pourquoi ne pas proposer un projet sur leur sport ou leur sportif préféré? Oui, la planification de nouveaux projets peut prendre plus de temps de préparation, mais ensuite nous sauvons beaucoup de temps qui aurait été perdu à gérer les problèmes de comportement des élèves démotivés.

Enseignez selon les principes de l’enseignement efficace

Une fois au cœur de notre leçon, en grand passionnés que nous sommes, il peut être facile de s’emballer et de divaguer un peu lors de notre présentation des nouvelles notions. Des leçons qui ne sont pas assez concrètes, trop magistrales et trop longues ne correspondent pas à la capacité de concentration des enfants et des adolescents. Même les adultes se surprennent à rêvasser lorsqu’un conférencier parle trop longtemps et de façon monotone… Imaginez les jeunes! Pour éviter cela, les leçons devraient toujours demeurer brèves. Les élèves doivent être rapidement dans l’action afin d’apprendre plus efficacement. De plus, il est important de modéliser aux élèves ce que nous nous attendons d’eux. Par exemple, au lieu de simplement leur expliquer les différentes étapes pour résoudre un problème de mathématique, mieux vaut leur montrer comment nous, en tant qu’expert, le faisons. Cela rend la matière plus concrète et facilite la compréhension des élèves. Finalement, l’utilisation d’un référent visuel peut être pertinent, en autant que la classe ne soit pas surchargée, évidemment.

Utilisez les forces des élèves doués

Dans toutes les classes, il y a des élèves plus rapides que les autres. L’enseignant n’a même pas terminé d’expliquer la matière qu’ils ont terminé tous les exercices et en redemandent. Plutôt que de constamment leur demander de sortir un livre et de ne pas déranger pendant que nous aidons les moins rapides, pourquoi ne pas mobiliser leurs forces? Oui, il y a bien sûr le classique « mini prof » qui peut se promener dans la classe et aider les autres. Toutefois, cela ne convient pas toujours aux élèves. L’élève plus rapide peut ne pas avoir d’intérêt pour la chose et l’enfant qui reçoit son aide peut ne pas être réceptif à cette dernière.

Pour motiver les élèves plus forts, nous pouvons plutôt privilégier l’enrichissement comme un projet personnel ou une boîte à défis. L’élève peut choisir le projet qu’il désire mettre sur pied ou prendre un défi dans la boîte dans laquelle l’enseignant dépose des casse-têtes, des livres de cherche et trouve, des énigmes, etc.

Finalement, l’affichage « Urgent, Je dois, Je peux » permet à tous les élèves de respecter leur rythme. Au tableau, l’enseignant dessine trois colonnes, soit une pour chaque catégorie. Il place ensuite les tâches à faire ou à terminer dans la bonne catégorie et les déplace au fur et à mesure que la semaine avance. L’élève qui termine une tâche sait alors que lorsqu’il a terminé un exercice, il doit d’abord faire ce qui est urgent, ensuite ce qui est dans la catégorie je dois et, à la fin, je peux. La boîte à défis et toute autre forme d’enrichissement devraient se trouver dans cette dernière catégorie. L’enseignant a alors plus de temps pour s’occuper des élèves en difficulté, sans négliger les autres.

Aidez les élèves en difficulté sans les surcharger

Finalement, il est important de considérer certaines choses dans la planification de notre plan de leçon afin d’éviter de nuire aux élèves en difficulté. Par exemple, nous pouvons préalablement morceler les tâches plus longues en petites étapes. Nous pouvons aussi intégrer l’enseignement en sous-groupes avec les élèves éprouvant des difficultés lors des périodes d’ateliers directement en classe afin d’éviter de toujours les convoquer inutilement en période de récupération à la récréation ou le midi alors qu’ils ont besoin de cette pause pour s’oxygéner le cerveau.

Bref, une bonne planification est multifactorielle. Même si cela peut sembler comme plus de travail au début, elle nous sauve beaucoup de temps à long terme et permet de garder les élèves plus motivés tout au long de l’année scolaire.

Diplômée de l’UQÀM en éducation préscolaire et enseignement primaire, Ariane Lefebvre est une enseignante de maternelle passionnée. Elle accorde une place très importante à la littérature jeunesse et à l’instauration d’un climat bienveillant dans sa classe. Elle complète aussi présentement le DESS en gestion des établissements scolaires.

Ariane Lefebvre est une porte-parole payée de Sonnet.
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