Comment cesser de suranalyser et ce qu’il faut plutôt faire
Femme stressée

Notre aptitude à réfléchir représente l’une des merveilleuses capacités de l’être humain. Nos pensées sont les vecteurs de nos plus belles émotions et actions. Nous avons évolué en tant qu’espèce, car notre capacité à nous rappeler un événement passé, à l’analyser et à modifier notre comportement futur constitue le fondement de nos structures familiales et sociales. La pensée est au cœur de notre vie.

Toutefois, vous connaissez sans doute le proverbe selon lequel « trop, c’est parfois comme pas assez ». La suranalyse fait également partie du processus de réflexion. Toute personne fait parfois de la suranalyse. Cette impression selon laquelle vous n’arrivez pas à calmer vos pensées est universelle. Tout le monde est passé par là.

En général, la suranalyse se caractérise par deux types de processus de pensée destructeurs, soit ressasser le passé et s’inquiéter sans cesse au sujet de l’avenir. Le ressassage comprend le fait de s’accrocher négativement à des pensées comme celles-ci : 

●      Mon ancien emploi me convenait mieux. Je n’aurais jamais dû le laisser.

●      Je n’aurais pas dû dire ce que j’ai dit ce matin au travail. Je parie que tout le monde croit que je suis stupide.

●      Je n’ai jamais appris à avoir confiance en moi. Voilà pourquoi je gâche toujours tout.

Toujours se faire du souci peut se traduire par constamment entrevoir de mauvaises choses, dont :

●      Jamais je n’arriverai à être un aussi bon parent que tous les autres parents des enfants qui fréquentent la même école que les miens

●      Je vais me couvrir d’embarras au bureau. Je n’aurai aucune idée de ce que je fais.

●      Je ne suis pas économe pour deux sous. Jamais je n’aurai assez d’argent pour payer toutes mes factures.

Les incidences négatives de la suranalyse dans notre vie

La suranalyse occasionnelle est normale. Toutefois, lorsqu’elle évolue en problème chronique, celle-ci peut avoir directement des effets néfastes sur votre santé mentale et votre qualité de vie :

●      Elle fait obstacle à la résolution de problèmes authentique

Le mal dit de l’« analyse, analyse, paralyse » est bien réel. Bien que des recherches démontrent que les personnes qui font de la suranalyse chronique croient que cette habitude leur permet de faire des choix adéquats (en anglais seulement), cela nuit au bout du compte à leur capacité de résolution de problèmes en faisant en sorte que l’accent est mis sur le problème plutôt que les solutions possibles.

●      Elle perturbe le sommeil

L’anxiété et la suranalyse sont directement liées à un sommeil moins réparateur (en anglais seulement). Non seulement compromettent-elles la capacité de trouver le sommeil, mais elles font probablement en sorte que lorsque vous y parviendrez, vos heures de sommeil auront été raccourcies. 

●      Elle accroît les risques de maladie mentale

Selon des recherches en ce sens, le ressassage d’erreurs passées et de manquements perçus comme tels mènent à des problèmes de santé mentale à long terme, dont l’anxiété généralisée et la dépression. Plus inquiétant encore, le lien entre la maladie mentale et la suranalyse est cyclique (en anglais seulement). Une fois que votre santé mentale est affaiblie, vous êtes plus susceptible de suranalyser, ce qui continue d'avoir un effet négatif sur votre santé mentale, et ainsi de suite.

Savoir si vous suranalysez

L’une des raisons pour lesquelles il est si difficile de s’attaquer à la suranalyse, c’est qu’elle est avant toute chose difficile à identifier. Comment savoir si vous envisagez un problème de façon productive et proactive plutôt que de le suranalyser de façon destructive et réactive?

En bref, la suranalyse est plus néfaste que bénéfique. Elle nous nuit plutôt que de nous aider. Si vous répondez « oui » à quelques-uns des énoncés suivants concernant vos propres modes de pensée, vous pourriez risquer d’être victime de suranalyse chronique :

●      Croyez-vous que le fait de penser que de mauvaises choses pourraient en quelque sorte arriver les empêche effectivement d’arriver?

●      Vous inquiétez-vous du fait que si vous pensez moins au passé, vous allez vivre de nouveau les mêmes problèmes?

●      Revivez-vous constamment des moments embarrassants en pensée?

●      Vous arrive-t-il d'éprouver de la surprise ou de l'inconscience par rapport à ce qui vous arrive parce que vos pensées étaient dirigées vers le passé ou l’avenir?

●      Passez-vous beaucoup de temps à tenter de découvrir les messages cachés derrière les gestes ou les paroles d’autres personnes?

●      Vous inquiétez-vous constamment au sujet de choses sur lesquelles vous savez que vous n’avez aucun contrôle?

Voici trois stratégies fondées sur la science visant à s’attaquer à la suranalyse

Il n’est pas facile de modifier ses habitudes. Un grand nombre d'entre nous peuvent avoir fait de la suranalyse pendant des années ou des décennies. Nous ne pouvons nous défaire de ces habitudes incrustées du jour au lendemain. Cependant, comme pour toute autre aptitude, vous pouvez, à force de travail constant, vous entraîner à penser d’une toute nouvelle façon et, plus important encore, créer une relation mentale plus saine avec les pensées que vous choisissez.

1. Prévoyez du temps pour vous faire du souci

S’inquiéter fait partie de la vie. Lorsque notre état d’esprit par rapport à nos pensées est équilibré et conscient, le fait de prendre conscience d’une inquiétude est un indicateur sain du besoin de s’attaquer à un problème particulier ou de prendre des mesures pour régler une situation. Par contre, lorsque nous suranalysons de façon chronique, particulièrement au sujet d’une chose sur laquelle nous n’avons aucun contrôle, le fait de s’inquiéter devient contre-productif.

La réponse possible consiste à ne pas vous contraindre à l’inquiétude, mais plutôt à vous réserver du temps pour ressasser vos problèmes, tout comme vous planifieriez une séance d’exercices ou le moment où vous iriez chercher vos enfants à l’école.

Selon une étude récente de l’Université Penn State (en anglais seulement), les participants qui réservaient régulièrement un créneau de trente minutes chaque jour pour se « permettre » de s’inquiéter étaient mieux en mesure de déceler leurs pensées orientées sur les soucis à tout autre moment de la journée.

Le premier pas vers le changement d’habitude mentale consiste au départ à reconnaître le comportement. Du même coup, le fait pour ces personnes de savoir qu’elles n’avaient pas réservé un créneau pour s’inquiéter ne les a pas culpabilisées quant à leur désir de s’inquiéter. Cela les a plutôt conscientisées au fait qu’elles devaient repousser le processus jusqu’au prochain créneau disponible. Après deux semaines, les participants ont constaté des diminutions sensibles de leur anxiété et une augmentation de leur confiance de sorte que lorsqu’ils se sont arrêtés et ont utilisé leur créneau de trente minutes pour « se faire du souci », ils ont été mieux en mesure de trouver rapidement des solutions concrètes et pratiques.

2. Remplacez la suranalyse par la gratitude

Les sentiments de gratitude représentent un antidote naturel à l’inquiétude et au ressassage. En fait, il a été démontré que la gratitude améliore le fonctionnement physique du cerveau (en anglais seulement). Selon de nombreuses études (en anglais seulement), le fait de désigner régulièrement des choses de la vie pour lesquelles nous sommes reconnaissants accroît le bonheur et diminue l’anxiété.

Cela fonctionne extrêmement bien conjointement avec la pratique de la suranalyse planifiée de trente minutes. Chaque fois que vous vous surprenez à vous perdre dans ces pensées à d’autres moments qu’au cours de ces trente minutes, adoptez les deux mesures rapides suivantes : 

●      Rappelez-vous que vous pouvez penser à ce que vous voulez au cours de ce créneau de trente minutes.

●      Pensez plutôt à trois choses de la vie pour lesquelles vous avez de la reconnaissance.

L’un des bons côtés de la gratitude, c’est qu’elle peut s’appliquer à n’importe quelle chose, importante ou non. Vous pouvez avoir de la gratitude par exemple pour votre famille et votre foyer, ou même pour un brin d’herbe ou le sourire d’une personne étrangère.

3. Pratiquez la pleine conscience

La suranalyse et l’anxiété qu’elle favorise se situent dans le passé et l’avenir. Voilà une des principales raisons pour lesquelles les modèles traditionnels de suranalyse mettent l’accent sur les choses qui sont survenues ou qui pourraient survenir. Le fait de créer l’habitude de la conscience de soi-même dans le moment présent, soit celui sur lequel vous exercez le plus grand contrôle, constitue une méthode éprouvée de libération (en anglais seulement), du stress et de la négativité liés à la suranalyse.

Les gens confondent parfois la pleine conscience et la pratique de la méditation complète. Bien que les merveilleux bienfaits de la méditation soient nombreux, tant pour le corps que pour l’esprit, cela peut paraître insurmontable au départ. Il suffit d’une minute ou deux, à quelque moment de la journée et qui que vous soyez, pour entreprendre un ensemble d’actions à quatre volets afin de renforcer la pleine conscience et neutraliser la suranalyse.

La prochaine fois que vous vous surprendrez à faire de la suranalyse au sujet du passé ou de l’avenir, essayez ces mesures :

●      Cessez toute activité. Si vous êtes en position assise, redressez-vous et posez vos pieds à plat au sol. Si vous êtes en position debout, redressez-vous, détendez vos épaules et sentez vos pieds fermement appuyés au sol.

●      Si vous pouvez le faire en toute sécurité, fermez les yeux. Sinon, fixez votre regard sur un objet situé devant vous à une certaine distance.

●      Concentrez-vous sur votre respiration. Sentez l’air pénétrer par votre bouche et votre nez et prenez conscience que votre poitrine se soulève et s’affaisse au rythme de votre inspiration et de votre expiration.

●      Voyez comment le processus de suranalyse tente de vous distraire de l’attention que vous portez à votre respiration. N’essayez pas de le chasser, de « corriger la situation », ni de vous critiquer. Continuez de respirer et prenez conscience de vos « pensées parasites ».

Au fil du temps, il deviendra plus naturel pour vous de remplacer le sentiment initial de suranalyse et ses effets stressants par un état plus calme de pleine conscience. Rappelez-vous que vous ne devez pas vous blâmer, ni juger de votre progrès. Certains jours, ce sera plus facile ou plus difficile, selon le cas.

Gardez à l’esprit que vous vous consacrez à l’amélioration d’un fondement de votre personne et que cela améliorera votre vie. Faites preuve de gentillesse et de compassion envers vous-même pendant que vous acquérez une nouvelle habitude et vous verrez qu’avec le temps, vous adopterez une façon de penser plus équilibrée et consciente qui vous aidera à mieux résoudre vos problèmes, à bénéficier d’un sommeil plus réparateur et à accroître votre qualité de vie dans son ensemble.

Jeremy Elder est un créateur de contenu et rédacteur avec plus de dix ans d’expérience à raconter des histoires pour certaines des plus grandes marques internationales. Il est réputé pour son expertise à trouver du WiFi où vous y attendez le moins.

Jeremy Elder est un porte-parole payé pour Sonnet.
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