Plutôt que de faire comme nous au Québec et de donner des incitatifs monétaires pour encourager l’achat de VE, la Norvège, elle, taxe et punit les acheteurs de véhicules à moteur thermique.

Quand le producteur de l’Académie du Guide de l’auto m’a téléphoné pour m’offrir d’animer les chroniques de l’émission et d’être le personnage principal du documentaire Branché sur la Norvège, je savais que j’allais dans un pays semblable au Québec.    

Quand on pense à la Norvège, on pense aux montagnes enneigées, aux chandails de laine typiques, au saut à ski ou au groupe A-Ha à qui l’on doit le tube de 1984 Take on Me. Taaaaaake oooooooon meeeeeeee!

Maintenant que vous avez, je l’espère, cet air de synthétiseur en tête, je vais vous parler de la Norvège d’aujourd’hui, le leader mondial d’électrification des transports et d’énergie propre, en d’autres mots, un pays de rêve!

À l’automne 2019, avec mon copain, on a décidé d’aller passer trois semaines en Norvège, dont deux en véhicule récréatif dans les montagnes. Un voyage incroyable à tous les points de vue, surtout les points de vue! On partait pour les beaux paysages et la culture sans penser technologie ni écologie, même si nous conduisions tous les deux des véhicules électriques depuis plusieurs années. On a donc été un peu surpris de voir des affiches dans la ville d’Oslo qui indiquaient que les véhicules à essence ne pourraient bientôt plus entrer dans la ville! Je m’imaginais de grands stationnements à l’entrée de la ville où les voitures à essence allaient devoir s’arrêter pour que leur propriétaire puisse entrer à Oslo… à pied!

Déjà en 2019, beaucoup de voitures électriques roulaient dans les rues de la capitale norvégienne. C’était surtout flagrant au niveau sonore. Au niveau de l’odorat aussi, quand j’y repense. Et comme les voitures électriques étaient plutôt neuves, ça donnait une image riche de la ville (image absolument confirmée avec le prix de la nourriture!).

Autour de l’opéra magnifique sur le bord de l’eau, des installations en bois rappelant l’époque scandinave, il y avait peu[FL1]  de bruit, peu de déchets, peu de voitures. Je me disais : voilà, c’est ce qui arrive quand toute une population décide de travailler ensemble pour le bien commun. On paie avec honneur nos taxes et nos impôts en quantité pour avoir une belle qualité de vie pour tous. Le gouvernement impose les idées et les gens embarquent sans rouspéter, wow!

Anaïs, la touriste, était impressionnée!

Maintenant, je reviens d’un deuxième voyage en Norvège, cette fois-ci comme animatrice. Si Anaïs la touriste observe et suppose en toute légèreté, Anaïs l’animatrice doit se renseigner pour ne pas dire n’importe quoi. C’est pourquoi je suis allée rencontrer Cécile Knibe Kroglund, la secrétaire d’État aux Transports (brag), pour lui poser toutes les questions que j’avais concernant les lois sur l’électrification des transports en Norvège et l’objectif de ne plus vendre de véhicules à essence en 2025!

Plus de vente de voitures à essence en 2025?

Évidemment, je ne suis pas allée directement sonner chez elle à l’improviste — quand même je sais vivre! La production était en contact avec quelqu’un de l’ambassade, ce qui fait que j’ai eu une rencontre officielle dans les bureaux du gouvernement, avec un petit badge de visiteur et une fouille (mais pas complète quand même!)

Madame Knibe Kroglund est très sympathique, et très intéressée par le Québec. Elle me confie que sa bru est Québécoise, mais qu’elle ne l’a pas encore rencontrée, son fils étant en début de relation à l’étranger. Fin de la section potin de cette chronique!

Elle m’explique que le gouvernement n’a pas interdit les voitures à essence, mais qu’il encourage fortement les gens à passer à l’électrique avec différents incitatifs monétaires comme une diminution de taxe à l’achat, des péages, stationnements et traversiers gratuits, mais surtout un projet de société plus sain pour tous. Et ça fonctionne!

Ils ont annoncé en 2017 vouloir avoir 100 % des ventes de véhicules électriques pour 2025, et ils ont presque réussi, car au 1er janvier 2025 les ventes de voitures électriques étaient de 95,8 %.

L’Union européenne et le Québec ont ce même objectif, mais pour 2035… est-ce qu’on va y arriver? Ça s’en vient vite! Et… j’ai mes doutes.

Pour mettre des images sur tout ce que je vous raconte ici, c’est facile : allez voir la capsule dans l’émission L’Académie du Guide de l’Auto, sur TVA et TVA Sports.