Vous en avez assez des cônes orange et du vacarme des chantiers? J’ai une idée à vous partager! Imaginez un instant que 100 % des véhicules de construction roulent désormais avec des moteurs silencieux. Il faut bien commencer quelque part, non?
Ce matin, je roule à bord de mon ID. Buzz sur les magnifiques routes norvégiennes. Le soleil brille, la température est idéale et la circulation étonnamment fluide. Bien sûr, à Oslo, il y a parfois des bouchons de circulation, mais ici les automobilistes restent calmes et courtois. Quant aux nids-de-poule… je crois que l’expression n’existe même pas ici! Et pourtant, la météo en Norvège ressemble beaucoup à celle du Québec…!
En roulant, je me surprends à me demander : un chantier de construction 100 % électrique, est-ce que ça peut?
Oui! J’ai donc décidé, avant de prendre la grande route, de faire un petit détour et d’arrêter en périphérie de la ville d’Oslo.
Des « pick-up » électriques ça commence à être courant chez nous au Québec, mais des pelles mécaniques, des excavatrices, des bennes et autres camions lourds dont je ne connais pas les noms, c’est plus rare, mais pas impossible si on est prêt à dépenser plus pour améliorer la vie de tous! Je parle d’argent parce que c’est pratiquement le seul inconvénient à l’électrification des chantiers de construction. Le coût de la machinerie à l’achat est plus important, mais les économies seront faites ensuite sur le carburant, l’électricité étant moins chère que les carburants fossiles, sans compter qu’un véhicule électrique coûte moins cher en entretien.
C’est quand même une belle image de voir un jeune travailleur venir brancher sa pelle mécanique sur l’immense borne de recharge du chantier le temps d’une pause.
Parmi les avantages, il y a évidemment l’environnement, la diminution des GES, l’amélioration de la qualité de l’air sur le chantier, mais surtout la réduction de la pollution sonore!
Est-ce qu’un chantier de construction 100 % électrique est 100 % silencieux?
Malheureusement pas – un camion de roches qui se décharge, ça reste un camion de roche qui se décharge, mais sans bruits de moteur, on diminue énormément le nombre de décibels. Ce qui est agréable avantage pour les travailleurs, mais aussi pour les gens qui vivent près du chantier.
Moins de moteurs c’est aussi moins de vibrations et moins d’odeurs désagréables! Je vous jure, j’avais l’impression d’être sur un faux chantier fait pour le cinéma tellement tout était beau et propre! Propre pour un chantier, on va se le dire!
De plus, sur les chantiers de construction norvégiens, les vêtements et l’équipement de protection sont fournis (pas que je connaisse les autres chantiers de construction de ce monde; je ne vous mentirai pas, je n’y connais rien!) Mais l’effet « uniforme jaune » ressort avec classe d’un chantier fièrement vert et innovant!
La touche féminine norvégienne!
Je ne peux pas m’empêcher une autre petite remarque personnelle et féminine : des femmes occupent des postes importants (cheffe de chantier, ingénieure, chargée de projet, etc.) Un climat de respect et d’égalité règne partout depuis mon arrivée en sol scandinave. J’aime m’imaginer que c’est l’héritage viking des femmes combattantes, qui force le respect. Mais, c’est probablement juste parce qu’ils sont plus avancés sur tout. En tous cas, il n’y a pas de mot pour dire « ma petite madame » en norvégien parce qu’on n’utilise pas ça ici sur les chantiers d’Oslo!
Si vous voulez en savoir plus sur les chantiers écoresponsables, ne manquez pas ma chronique à l’émission l’Académie du Guide de l’auto!