La mobilité du futur est déjà une réalité dans ce pays avant-gardiste : péages, traversiers et stationnements fonctionnent sans passer aucune barrière payante.
Ici, tout est géré par caméras et automatisé pour une efficacité maximale et une empreinte minimale. Mais gare aux excès de confiance… au moment de retourner votre voiture louée, le système sait exactement à quelle vitesse vous rouliez!... Vos écarts et comportements sur la route sont, eux aussi, comptabilisés!
Faire de la route en Norvège c’est beaucoup de beau et beaucoup d’eau! Les fjords sont magnifiques, mais créer des routes qui relient les villes entre elles est compliqué. Ce qui explique le grand nombre de traversiers, que les Français appellent Ferry, installés sur tout le territoire.
Il n’est pas spécial en Norvège d’avoir à prendre deux ou trois traversiers pour se rendre d’une ville à l’autre. Ils sont rapides, efficaces et souvent gratuits pour les véhicules électriques.
Pour faire le chemin entre Bergen et Stavanger, nous en avons pris deux, dont un 100 % électrique, une expérience que je tenais à vivre!
Les traversiers 100 % électriques sont relativement nouveaux; le premier nommé « Ampere » a été mis en service en 2015. Depuis, plusieurs autres ont été installés en Norvège, dont celui que j’ai pris en juin 2025. D’ici 2030, tous les traversiers seront changés pour des modèles comme ceux-là.
Un traversier électrique réduit de 95 % les émissions de gaz carbonique et de 80 % les coûts d’exploitation. Pas besoin d’être spécialiste en mathématique pour comprendre que c’est une situation gagnante à tous les niveaux! Moins dommageable et moins cher à long terme.
La première chose qu’on remarque quand on se retrouve sur un traversier électrique, c’est l’absence de bruit. On ne se rend même pas compte qu’il est en marche : ça doit être un grand bonheur pour les gens qui vivent près des quais d’embarquement et les employés sur le bateau. Parlant d’employés du bateau, j’ai eu la chance d’aller visiter le poste de pilotage du capitaine et de lui poser quelques questions. D’abord, le traversier étant neuf et moderne, le capitaine a l’air de conduire un vaisseau spatial tellement c’est technologique. La visite du « cockpit » a été pour moi le plus près que j’ai été d’un film de science-fiction. Le (jeune) capitaine est sur un fauteuil surélevé au centre d’une grande pièce avec des écrans et des boutons partout, mais il n’a que deux commandes d’arcade, une de chaque côté. Devant lui, une grande fenêtre avec vue! Il va vraiment falloir que vous alliez regarder la chronique de l’émission l’Académie du Guide de l’auto pour comprendre ce que je raconte dans mes mots de complète inculte de la navigation!
Mais là où l’expérience devient encore plus spectaculaire, c’est lors de la recharge du traversier. Le bateau électrique n’a besoin que de 10 minutes de recharge pour effectuer son trajet et il se recharge automatiquement à chaque arrêt. Le temps de laisser sortir les voitures et de faire monter les suivantes, il est déjà rechargé sans que personne ne s’en soit rendu compte.
Sauf si on cherche, comme moi, à voir la technique de chargement!
Sur le quai, un grand poteau gris se dresse avec une prise de courant géante munie d’un aimant. Au bout du traversier, un immense fil de recharge sort de son tuyau et va automatiquement se brancher, guidé par l’aimant sur la partie femelle de la prise, et pouf, la recharge commence. Je vous jure, je n’étais pas la seule à avoir eu l’impression d’assister à la reproduction d’un éléphant. Encore une image que vous devrez voir par vous-même en visionnant la chronique dans la prochaine émission sur TVA ou TVA sports 1 et 2!
Et moi, je poursuis ma route!
P.S. Au Canada il y a aussi un traversier électrique en service en Ontario et trois autres en route d’ici 2027-2028, trois en Nouvelle-Écosse et un en Colombie-Britannique. Bientôt un au Québec? Et oh! Ça ne m’a rien coûté non plus!