7 erreurs à éviter avec un REER
Une femme calculant ses dépenses

Lorsqu’il s’agit d’épargner pour la retraite, les régimes enregistrés d’épargne-retraite (REER) comptent parmi les outils les plus efficaces à votre disposition. Toutefois, même si vous planifiez activement vos belles années, vous pourriez commettre quelques erreurs en cours de route. Voici sept erreurs à éviter en matière de REER. 

Erreur no 1 : Mal comprendre le fonctionnement d’un REER

Comprendre le fonctionnement de votre REER est essentiel pour éviter les erreurs. Pour chaque dollar que vous versez dans votre REER, votre revenu imposable est réduit d’un montant équivalent. Par exemple, si vous avez gagné 100 000 $ au cours de l’année et cotisé 15 000 $ à votre REER, votre revenu imposable sera de 85 000 $. Puisque vous auriez fort probablement déjà payé de l’impôt sur le revenu sur ces 15 000 $, vous recevrez un remboursement lorsque vous produirez votre déclaration de revenus.

De plus, tout montant investi dans votre REER est à l’abri de l’impôt jusqu’à ce que vous le retiriez. Puisque la plupart des gens ne retireront leurs fonds qu’une fois à la retraite, lorsqu’ils seront dans une tranche d’imposition inférieure, ils paieront moins d’impôt au bout du compte. 

Erreur no 2 : Ignorer votre CELI ou votre CELIAPP

Avoir un REER propose bien des avantages, mais vous devriez également avoir un compte d’épargne libre d’impôt (CELI) ou un compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété (CELIAPP), car ils offrent également leurs avantages.

Avec un CELI, vous n’obtenez pas d’allègement fiscal, mais tous les gains sont entièrement libres d’impôt au moment du retrait. Ce compte convient aux gens qui se trouvent dans une tranche d’imposition inférieure, car les cotisations au REER pourraient ne pas offrir un allègement fiscal assez important.

Les CELIAPP sont encore plus attrayants, car ils offrent à la fois les avantages du REER et du CELI. Vos cotisations réduisent votre revenu imposable, et tous les gains fructifient à l’abri de l’impôt. L’inconvénient, c’est qu’une fois le compte ouvert, vous avez 15 ans pour acheter votre première propriété. Cependant, si vous ne le faites pas, ces fonds pourront être transférés dans votre REER.

Erreur no 3 : Attendre à février pour cotiser

Bien des gens attendent à février pour verser des cotisations à leur REER, puisqu’il s’agit de la date limite annuelle. Même si ceci est préférable que de ne pas cotiser à votre REER, vous aurez manqué des mois de croissance potentielle à impôt différé. De plus, ces cotisations de dernière minute peuvent vous mener à prendre des décisions d’investissement impulsives ou à laisser les fonds en argent comptant.

Il serait mieux d’établir des cotisations mensuelles automatiques, permettant à votre argent de fructifier plus longtemps. Assurez-vous de configurer un investissement automatique de ces virements afin de ne manquer aucun gain.

Erreur no 4 : Ne pas connaître son horizon de placement

Bien que les REER soient conçus pour l’épargne-retraite à long terme, vous pourriez avoir à faire des placements plus adaptés à vos besoins à court terme. En général, il est préférable de choisir vos placements en fonction du moment où vous aurez besoin de cet argent.

Par exemple, une personne dans la vingtaine qui épargne pour sa retraite aurait tout intérêt à investir dans des produits ayant un potentiel de croissance plus élevé. Même en cas de baisse des marchés, son épargne aurait encore le temps de se rétablir. 

D’un autre côté, une personne à quelques années de la retraite pourrait préférer un portefeuille plus conservateur. La dernière chose qu’elle souhaiterait, c’est de voir ses fonds diminuer avant de devoir les retirer.

Erreur no 5 : Laisser les cotisations en argent comptant

Verser des fonds dans votre REER est un bon début, mais les laisser inactifs ou dans un compte d’épargne à intérêt élevé ne sera pas avantageux à long terme, car leur potentiel de croissance est limité. Un REER n’est qu’un compte; une fois les fonds déposés, il est possible d’y acquérir divers produits de placement, comme des fonds communs de placement, des fonds négociés en bourse, des actions individuelles et plus encore. 

Il est préférable d’investir dans des produits qui correspondent à votre horizon de placement et à votre profil de risque. En cas de doute concernant les options qui s’offrent à vous, nous vous recommandons de communiquer avec une firme de conseils en placements.

Erreur no 6 : Verser des cotisations excédentaires

Les droits de cotisation sont calculés en fonction de 18 % de vos revenus de l’année précédente, jusqu’à un plafond annuel établi par l’Agence du revenu du Canada (ARC). Tous les droits inutilisés sont reportés indéfiniment. Vous pouvez consulter votre plafond de cotisation dans votre compte Mon dossier de l’ARC ou sur votre dernier avis de cotisation. 

Les cotisations excédentaires peuvent avoir lieu lorsque votre employeur propose un régime de jumelage des cotisations au REER ou lorsque la somme de vos virements automatiques dépasse votre plafond annuel. Assurez-vous de surveiller votre plafond de cotisation pour éviter de devoir payer des frais mensuels de 1 % sur les cotisations excédentaires (avec une marge de manœuvre de 2 000 $).

Erreur no 7 : Retirer des fonds prématurément

Si des fonds sont retirés prématurément, une retenue d’impôt à la source est immédiatement appliquée, et vous pourriez devoir payer des impôts supplémentaires dans votre déclaration de revenus. De plus, tout montant retiré d’un REER est perdu de manière permanente. Certaines exceptions s’appliquent, comme pour les personnes utilisant le Régime d’accession à la propriété (RAP) et le Régime d’encouragement à l’éducation permanente (REEP), qui permettent des retraits non imposables, mais les fonds doivent être remboursés après un certain temps.

À moins d’une situation d’urgence, il est fortement conseillé d’éviter de retirer des fonds d’un REER.

Dernières réflexions

Éviter ces erreurs liées aux REER est plutôt simple si vous prenez le temps de comprendre les règles et de connaître les options qui s’offrent à vous. En planifiant le tout, l’argent investi dans votre REER peut vous aider à atteindre vos objectifs de retraite.

Barry Choi est un expert en finances personnelles et en voyages à Toronto qui fait souvent des apparitions médiatiques. Son blogue intitulé Money We Have (en anglais seulement) est une des sources les plus fiables au Canada lorsqu’il est question d’argent et de voyage. À titre d’investisseur entièrement autodidacte et autonome sans formation officielle, il rend les finances faciles à comprendre pour les Canadiens. Ses spécialités incluent les finances personnelles, le budget des voyages, l’argent des milléniaux, les cartes de crédit et des destinations tendance.

Barry Choi est un porte-parole payé pour Sonnet.
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