
Lorsqu’ils planifient leur retraite, la plupart des gens optent pour un régime enregistré d’épargne-retraite (REER), un outil fiscalement avantageux qui permet de réaliser des investissements. Bien que le REER soit généralement utilisé de façon individuelle, les couples peuvent aussi ouvrir un REER de conjoint pour réduire leur fardeau fiscal.
Dans ce guide, nous expliquerons comment fonctionnent les REER de conjoint et à quel moment il convient d’en ouvrir un.
Qu’est-ce qu’un REER?
Pour commencer, un REER est un compte d’épargne conçu pour vous encourager à épargner en vue de votre retraite. Toute cotisation versée à un REER réduit d’autant votre revenu imposable. Par exemple, si vous gagniez 60 000 $ et cotisiez 5 000 $ à votre REER, votre revenu imposable pour l’année s’établirait à 55 000 $.
De plus, tout montant généré par les placements dans votre REER est à l’abri de l’impôt jusqu’à ce que vous le retiriez. L’hypothèse est que vous ne retirerez ces fonds qu’une fois à la retraite, et que vous vous trouverez alors dans une tranche d’imposition inférieure, ce qui réduira le montant des impôts à payer.
Les droits de cotisation à un REER correspondent à 18 % de votre revenu gagné de l’année précédente. Bien que l’Agence du revenu du Canada établisse une limite de cotisation annuelle, tout droit inutilisé est reporté aux années futures.
Comment fonctionne un REER de conjoint?
Un REER de conjoint est un REER qu’une personne ouvre au nom de son conjoint ou de sa conjointe. Tandis que la personne bénéficiaire est légalement propriétaire du compte et retirera éventuellement les fonds, la personne qui cotise bénéficie de la déduction fiscale.
Cette stratégie est généralement rentable pour les couples où l’un des partenaires gagne beaucoup plus que l’autre. La personne dont le revenu est plus élevé bénéficie de la déduction fiscale, tandis que l’autre a l’occasion de constituer son compte de retraite. Cela permet de répartir le revenu de retraite plus équitablement entre les partenaires et de réduire le montant total des impôts payés lors du retrait des fonds.
Quelles sont les limites de cotisation d’un REER de conjoint?
Les droits de cotisation pour un REER de conjoint sont déterminés par la personne qui cotise, et non par le bénéficiaire. Par exemple :
● Si Éric dispose de droits de cotisation de 30 000 $, il pourrait cotiser 20 000 $ à son propre REER et 10 000 $ au REER de conjoint de son épouse, Julie.
● Les droits de cotisation personnels de Julie resteraient inchangés, ce qui lui permettrait de cotiser au REER de conjoint ou à son propre REER, à condition qu’elle ne dépasse pas sa propre limite de cotisation.
Notez qu’un REER de conjoint doit être désigné comme tel dès l’ouverture du compte.
Règles de retrait d’un REER de conjoint
Une règle de retrait importante concernant les REER de conjoint est la « règle d’attribution ». Peu importe quelle personne du couple retire des fonds du REER de conjoint dans les trois années civiles suivant la cotisation, le retrait est imposé au nom de la personne qui cotise. Cette règle vise à empêcher les couples d’abuser du système.
Après trois ans, les retraits suivent les règles standard des REER. Une fois que le REER de conjoint est converti en fonds enregistré de revenu de retraite (FERR), aucune restriction ne s’applique.
Avantages et inconvénients des REER de conjoint
Les REER de conjoint présentent à la fois des avantages et des inconvénients potentiels, selon votre situation fiscale. Il est important de bien les comprendre pour déterminer si cette stratégie correspond à vos objectifs de planification de retraite à long terme.
Avantages d’un REER de conjoint
● Fractionnement du revenu : Cette approche aide les couples à réduire leur fardeau fiscal global à la retraite en égalisant leurs revenus.
● Avantage fiscal : La personne qui cotise réduit son revenu imposable pour l’année.
● Planification de la retraite : Ces comptes peuvent être utiles lorsqu’une personne dans le couple a un revenu nettement plus élevé ou prévoit de prendre sa retraite plus tôt.
Inconvénients d’un REER de conjoint
● Complexité : Cette approche exige une planification, car il faut prendre en compte les cotisations, le travail administratif et les avantages fiscaux.
● Règles d’attribution : Il est impossible de retirer des fonds pendant trois ans, sinon ils seront imposés à la personne qui cotise.
● Droits limités : L’ouverture d’un compte ne vous donne pas de droits de cotisation supplémentaires. Vous restez limité par le plafond de la personne dont le revenu est le plus élevé.
Qui devrait ouvrir un REER de conjoint?
Un REER de conjoint est idéal dans les situations suivantes :
● Disparité de revenus : Un partenaire gagne considérablement plus que l’autre, rendant les stratégies de fractionnement du revenu essentielles pour une efficacité fiscale à la retraite.
● Revenus de retraite inégaux : Si un partenaire possède une généreuse pension, tandis que l’autre dépend de ses propres épargnes, un REER de conjoint permettrait d’égaliser les revenus à des fins fiscales.
● Retraite anticipée : Si un partenaire envisage de prendre sa retraite plus tôt, les retraits de son REER de conjoint peuvent l’aider à combler ses besoins de revenus.
Dernières réflexions
Les REER de conjoint ne conviennent pas à tous les couples, mais dans les circonstances où ils sont applicables, ils peuvent réduire considérablement le montant total des impôts à payer. Comme tous les outils de
Barry Choi est un expert en finances personnelles et en voyages à Toronto qui fait souvent des apparitions médiatiques. Son blogue intitulé
Money We Have (en anglais seulement) est une des sources les plus fiables au Canada lorsqu’il est question d’argent et de voyage. À titre d’investisseur entièrement autodidacte et autonome sans formation officielle, il rend les finances faciles à comprendre pour les Canadiens. Ses spécialités incluent les finances personnelles, le budget des voyages, l’argent des milléniaux, les cartes de crédit et des destinations tendance.